Chute de cheveux : comprendre, prévenir et traiter

Chute de cheveux : comprendre, prévenir et traiter

Vous remarquez davantage de cheveux sur votre oreiller ou dans votre brosse ? Sachez qu’il est normal de perdre entre 50 et 100 cheveux par jour, mais au-delà, cela peut signaler un déséquilibre qu’il est important de comprendre. Dans cet article, nous explorons la chute de cheveux saisonnière, les principales causes de la chute de cheveux, les solutions efficaces et les gestes simples pour préserver votre capital capillaire.

Une femme regarde son reflet dans le miroir en ayant l

Causes et types de chute de cheveux

La chute de cheveux peut avoir plusieurs origines. Les causes les plus fréquentes incluent l’alopécie androgénétique (calvitie héréditaire), le stress physique ou émotionnel, les carences nutritionnelles, les déséquilibres hormonaux ou encore certains traitements médicaux. Côté types de perte capillaire, on distingue principalement l’alopécie androgénétique qui touche hommes et femmes de façon progressive, et l’effluvium télogène qui provoque une chute diffuse mais généralement temporaire.

Les principales causes

Le stress figure parmi les déclencheurs les plus fréquents. Qu’il soit physique ou émotionnel, il peut provoquer un effluvium télogène. Concrètement, vos cheveux entrent massivement en phase de repos et tombent 2 à 3 mois plus tard. La bonne nouvelle ? Cette chute reste généralement temporaire.

Les carences nutritionnelles jouent aussi un rôle important. Le manque de fer est particulièrement problématique, surtout chez les femmes. Cette carence peut survenir après une grossesse, des règles abondantes ou une alimentation déséquilibrée. La vitamine D compte également : un taux insuffisant peut aggraver une chute déjà présente.

Certaines périodes de la vie fragilisent particulièrement les cheveux. Après un accouchement, la chute brutale des œstrogènes provoque souvent une perte massive mais temporaire. Les traitements hormonaux, les médicaments (notamment la chimiothérapie) ou encore les maladies auto-immunes comme la pelade nécessitent un suivi médical spécialisé.

Chez les bébés, la chute s’explique différemment : disparition des hormones maternelles et frottements répétés contre le matelas ou le siège-auto.

Les différents types de perte capillaire

Il existe plusieurs formes de chute de cheveux, chacune avec ses propres caractéristiques.

L’alopécie androgénétique reste la plus répandue. Elle touche environ 50% des hommes avant 50 ans. Chez l’homme, elle se manifeste par un dégarnissement des tempes et du sommet du crâne. Chez la femme, c’est plutôt un éclaircissement progressif sur le dessus de la tête, sans perte complète des cheveux.

L’effluvium télogène provoque une chute diffuse sur l’ensemble du cuir chevelu. Ce phénomène résulte d’une perturbation du cycle pilaire : les cheveux passent prématurément en phase de repos (télogène) puis tombent massivement 2 à 3 mois plus tard. Pour limiter l’impact, il est recommandé d’adopter des soins capillaires doux, d’éviter les coiffures trop serrées et de maintenir une alimentation équilibrée riche en fer et vitamines. Le diagnostic se distingue de l’alopécie androgénétique par l’absence de zones spécifiquement dégarnies et par le caractère généralement réversible de la chute.

Certaines chutes sont localisées :

  • La pelade crée des zones rondes sans cheveux
  • La teigne, d’origine infectieuse, forme aussi des plaques

Pour identifier le type de chute, les médecins observent la localisation et le mode de perte. Un phototrichogramme peut compter les cheveux en phase de chute, tandis qu’un trichogramme examine leur structure au microscope.

Traitements médicaux et naturels

Face à la chute de cheveux, plusieurs options s’offrent à vous. Les traitements médicaux comme le minoxidil ou le finastéride ont fait leurs preuves scientifiquement, tandis que les approches naturelles séduisent par leur douceur. Chaque solution a ses avantages et ses limites qu’il faut bien comprendre avant de se lancer.

Traitements médicaux

Les médicaments restent aujourd’hui les solutions les plus efficaces contre la chute de cheveux. Ils agissent directement sur les mécanismes responsables de l’alopécie.

Le minoxidil, le traitement de référence

Le minoxidil se présente sous forme de lotion à appliquer deux fois par jour sur le cuir chevelu. Il existe en version 2 % (hommes et femmes) et 5 % (hommes uniquement). Ce médicament stimule la circulation sanguine au niveau des follicules et prolonge leur phase de croissance.

Les premiers résultats apparaissent généralement après 3 mois d’utilisation régulière. Le minoxidil ralentit efficacement la chute et peut même relancer la pousse dans certains cas. Attention cependant : l’effet s’arrête dès qu’on interrompt le traitement.

Côté effets indésirables, on peut observer des irritations du cuir chevelu ou une pousse de poils sur le visage si le produit coule. Rien de grave, mais il faut bien respecter les zones d’application.

Le finastéride, réservé aux hommes

Ce médicament bloque la transformation de la testostérone en DHT, l’hormone responsable de la calvitie masculine. Il se prend par voie orale (1 comprimé par jour) ou s’applique en spray cutané avec la spécialité FINCREZO.

Son efficacité pour freiner la chute est reconnue, même si la repousse reste inconstante. Problème : les effets secondaires peuvent être lourds avec la forme orale. Baisse de libido, troubles de l’érection, voire épisodes dépressifs ont été rapportés. Ces effets persistent parfois même après l’arrêt du traitement.

L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) déconseille d’ailleurs son usage en raison de ce profil de risque. La forme en spray présente moins d’effets systémiques, mais reste d’efficacité modeste.

Les options pour les femmes

Chez les femmes, certaines pilules contraceptives peuvent aider à réguler les déséquilibres hormonaux liés à l’alopécie androgénétique. Le choix se fait en concertation avec un gynécologue.

La spironolactone, qui bloque l’action de la DHT sur les follicules, montre des résultats prometteurs. Mais elle n’est pas autorisée en France pour cette indication.

La greffe capillaire

Cette intervention chirurgicale consiste à prélever des cheveux résistants à la DHT (généralement sur l’arrière du crâne) pour les réimplanter sur les zones dégarnies. Les résultats sont durables, mais la technique reste coûteuse et nécessite plusieurs séances.

Compléments alimentaires et shampoings : des effets limités

Les compléments à base de cystine, biotine ou vitamines B peuvent contribuer à maintenir des cheveux en bonne santé. Mais ils ne traitent pas directement la chute. Leur intérêt se limite aux carences nutritionnelles.

Quant aux shampoings « antichute », ils améliorent surtout l’aspect visuel en donnant du volume. Le temps de contact est trop court pour agir sur les mécanismes de la perte capillaire.

Solutions naturelles et alternatives

La nature offre de nombreuses solutions pour prendre soin de vos cheveux et limiter leur chute. Ces approches douces séduisent par leur simplicité et leur accessibilité.

Les huiles végétales, vos alliées capillaires

L’huile de ricin reste la star des soins naturels. Elle nourrit en profondeur, répare les cheveux abîmés et stimule la croissance. Appliquez-la en massage sur le cuir chevelu, laissez poser une heure puis lavez. L’huile de moutarde, moins connue, active aussi la circulation sanguine du cuir chevelu.

Les plantes qui renforcent

L’ortie se révèle particulièrement efficace. Vous pouvez l’utiliser en poudre mélangée à votre shampoing ou en infusion pour le rinçage final. Le romarin tonifie et revitalise, tandis que l’alfalfa bio contribue à freiner la chute.

Côté huiles essentielles, la sauge sclarée et le cèdre de l’Atlas stimulent la microcirculation. Attention : toujours les diluer dans une huile végétale avant application.

Les compléments alimentaires naturels

La levure de bière apporte des vitamines B essentielles et du sélénium. Elle soutient la santé du cuir chevelu de l’intérieur. L’ashwagandha, plante adaptogène, aide à gérer le stress souvent responsable de chutes temporaires.

Recettes maison simples

Préparez une lotion de rinçage en faisant infuser de l’ortie et du romarin dans de l’eau chaude. Utilisez-la après chaque shampoing. Pour un bain d’huile fortifiant, mélangez huile de ricin et quelques gouttes d’huile essentielle de cèdre.

L’importance du mode de vie

N’oubliez pas que la gestion du stress joue un rôle clé. Méditation, yoga ou simple respiration profonde peuvent limiter les chutes liées aux tensions.

Ces solutions naturelles demandent de la patience. Les premiers résultats apparaissent généralement après 2 à 3 mois d’utilisation régulière.

Prévention et conseils pratiques au quotidien

La prévention reste votre meilleur atout pour préserver votre capital capillaire. Quelques gestes simples au quotidien peuvent faire toute la différence.

Adoptez une routine capillaire douce

Votre façon de traiter vos cheveux au quotidien influence directement leur santé. Lavez-les avec un shampoing doux, sans sulfates, maximum deux fois par semaine. L’eau trop chaude agresse le cuir chevelu, préférez une température tiède.

Pour le démêlage, utilisez un peigne à dents larges sur cheveux humides. Commencez toujours par les pointes et remontez progressivement. Une brosse souple convient mieux aux cheveux secs.

Limitez les agressions

Les colorations répétées, les défrisages et les permanentes fragilisent la fibre capillaire. Si vous ne pouvez pas vous en passer, espacez ces traitements au maximum.

Les coiffures trop serrées exercent une traction constante sur les racines. Chignons ultra-tendus, nattes plaquées ou queues de cheval très serrées peuvent provoquer une alopécie de traction. Variez vos coiffures et optez pour des accessoires doux comme les chouchous en tissu.

Misez sur une alimentation équilibrée

Vos cheveux se nourrissent de l’intérieur. Une alimentation riche en fer (viande rouge, épinards), en zinc (huîtres, graines de courge) et en vitamines du groupe B (œufs, légumineuses) favorise leur croissance.

Les protéines sont particulièrement importantes puisque le cheveu est composé à 95% de kératine. Intégrez poissons, viandes maigres ou légumineuses à vos repas.

Gérez votre stress

Le stress chronique perturbe le cycle capillaire. Trouvez votre technique de relaxation : méditation, sport, lecture. Un sommeil de qualité aide aussi à réguler les hormones impliquées dans la croissance des cheveux.

Protégez vos cheveux la nuit

Une taie d’oreiller en satin ou en soie réduit les frottements nocturnes. Ce petit changement limite la casse et préserve l’hydratation naturelle de vos cheveux.

Ces habitudes demandent un peu d’adaptation au début, mais elles deviennent vite automatiques. La régularité compte plus que la perfection.